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Bactérie E. Coli : le bio en question
Elie Arié - Tribune | Jeudi 16 Juin 2011 à 12:01 | Lu 1003 fois
La bactérie Escherichia Coli qui a fait 35 morts en Europe provenait en fait d'une ferme d'agriculture biologique allemande. De quoi, pour Eli Arié, se questionner sur le bio alors que la panique entrainée par cette épidémie a fait chuter la consommation de fruits et légumes, laissant des milliers de cultivateurs sans ressources.
On évite de le dire, ou alors on ne le dit que du bout des lèvres : l’épidémie Escherichia coli (plus vulgairement appelé colibacille) entérohémorragique, qui a fait 35 morts en Europe, vient d’une ferme d'agriculture ... biologique, mais oui, du nord de la très vertueuse et sanitaire Allemagne : il ne faut pas semer le doute chez tous ceux qui achètent « bio », c’est-à-dire beaucoup plus cher, persuadés que « c’est mieux pour leur santé » : évitons de compromettre le business du « bio ».
Le « bio », on ne le répétera jamais assez, a un intérêt certain : il n’est pas compatible avec les cultures extensives en grandes quantités, qui ont leurs inconvénients (mais aussi leurs avantages) ; mais il ne présente aucun avantage connu ni démontré en matière de bienfaits et de sécurité pour la santé.
Sans doute l’agriculture « bio » devrait-elle changer de nom, s’appeler « agriculture traditionnelle », mettre en avant à juste titre sa supériorité très fréquente sur l’agriculture industrielle en matière de goût (ce qui n’est pas rien !), et cesser de jouer sur l’idée si puérile selon laquelle elle est plus « naturelle », et que « ce qui est naturel est meilleur pour la santé » (l’eau « naturelle » n’est en général pas potable, et plus dangereuse pour la santé que l’eau traitée « artificiellement » et débarrassée de tous ses germes).
J’ai toujours été perplexe devant les étiquettes d’ « œufs biologiques » ; que sont les autres : chimiques, synthétiques, mécaniques ?
En même temps, on notera la contradiction extraordinaire entre :
-la panique qu’ont semé ces 35 morts sur une population de 500 millions d’habitants dans l’ Union Européenne, ayant entraîné une chute vertigineuse de la consommation non seulement d’innocents concombres, mais aussi de toutes sortes de fruits et légumes, et la catastrophe économique parfaitement injustifiée qu’elle a entraîné chez des milliers d’exploitants agricoles,
-et, quelques jours auparavant, la levée de boucliers contre le renforcement des mesures de répression contre les excès de vitesse sur la route qui, uniquement en France, ont évité, en 10 ans, 40 00 morts et 1 million de blessés.
Il y a des jours où on se demande s’il est possible de faire de la politique de façon rationnelle.
Le « bio », on ne le répétera jamais assez, a un intérêt certain : il n’est pas compatible avec les cultures extensives en grandes quantités, qui ont leurs inconvénients (mais aussi leurs avantages) ; mais il ne présente aucun avantage connu ni démontré en matière de bienfaits et de sécurité pour la santé.
Sans doute l’agriculture « bio » devrait-elle changer de nom, s’appeler « agriculture traditionnelle », mettre en avant à juste titre sa supériorité très fréquente sur l’agriculture industrielle en matière de goût (ce qui n’est pas rien !), et cesser de jouer sur l’idée si puérile selon laquelle elle est plus « naturelle », et que « ce qui est naturel est meilleur pour la santé » (l’eau « naturelle » n’est en général pas potable, et plus dangereuse pour la santé que l’eau traitée « artificiellement » et débarrassée de tous ses germes).
J’ai toujours été perplexe devant les étiquettes d’ « œufs biologiques » ; que sont les autres : chimiques, synthétiques, mécaniques ?
En même temps, on notera la contradiction extraordinaire entre :
-la panique qu’ont semé ces 35 morts sur une population de 500 millions d’habitants dans l’ Union Européenne, ayant entraîné une chute vertigineuse de la consommation non seulement d’innocents concombres, mais aussi de toutes sortes de fruits et légumes, et la catastrophe économique parfaitement injustifiée qu’elle a entraîné chez des milliers d’exploitants agricoles,
-et, quelques jours auparavant, la levée de boucliers contre le renforcement des mesures de répression contre les excès de vitesse sur la route qui, uniquement en France, ont évité, en 10 ans, 40 00 morts et 1 million de blessés.
Il y a des jours où on se demande s’il est possible de faire de la politique de façon rationnelle.