En donnant 26 sièges au Parti Socialiste (SP), au lieu des 8 qu’il avait obtenus en 2003, les Néerlandais, qui avaient voté à 61,5% contre le projet de traité constitutionnel européen le 1er juin 2005, ont confirmé, pour une bonne partie d’entre eux, leur opposition à la construction européenne ultra-libérale. C’est une grande victoire pour la gauche qui ne cautionne pas les options social-libérales du Parti du Travail (PvdA, travaillistes).
Même si le MRC ne pas reconnait totalement l’idéologie du SP, issu de l’extrême-gauche, nous notons qu’il profite du vote de protestation contre le consensus européiste et libéral qui rassemble les trois principaux partis du pays, chrétien-démocrate, social-démocrate et libéral.
La victoire électorale du SP, qui limite par ailleurs les gains de la droite extrême populiste et xénophobe, sonne comme un signal donné par les électeurs attachés au cadre de la Nation, opposés à la globalisation sauvage et au démantèlement du secteur public.
La démarche du SP a clairement mis dans l'embarras les autres partis, à peine remis du désaveu du printemps 2005. Et surtout les travaillistes du PvDA: longtemps privé de concurrents sur sa gauche, le PvDA a vu une majorité de ses sympatisants voter avec le SP lors du référendum constitutionnel.
Une part de l'électorat travailliste s'est détournée vers le SP , celle qui a pris de plein fouet les réformes de la droite pour diminuer les indemnités chômage et les allocations sociales, et ne peut que constater l'absence de propositions alternatives dans le programme des travaillistes.
Cette victoire est aussi la preuve qu’en Hollande comme ailleurs, la gauche ne gagne rien à ne pas écouter le rejet exprimé par le peuple, d’une Europe qui se fait contre lui.
publié par André Baup Mairie d'Albi 16, rue de l'Hôtel de Ville 81023 Albi cedex 9. andre.baup@free.fr