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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 13:22
RELIGION
Nicolas Sarkozy salue quatre ordinations traditionalistes à Saint-Jean de Latran
NOUVELOBS.COM | 25.02.2008 | 13:15

Le chef de l'Etat, chanoine honoraire de la basilique St-Jean de Latran à Rome, a fait parvenir un message de félicitations lu lors de la cérémonie d'ordination par l'abbé Philippe Laguérie, ancien curé de l'église Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris, occupée illégalement par les intégristes depuis 1977.

Nicolas Sarkozy (Reuters)

Nicolas Sarkozy (Reuters)

Le président français Nicolas Sarkozy, chanoine honoraire de la basilique Saint-Jean de Latran à Rome, a fait parvenir un message de "félicitations" à quatre diacres catholiques traditionalistes qui y ont été ordonnés samedi, a révélé lundi 24 février l'agence d'informations religieuses I.Media.
Ce message a été lu à la fin de la cérémonie d'ordination de quatre diacres - deux Français, un Italien et un Polonais - par l'abbé Philippe Laguérie, supérieur de l'institut traditionaliste du Bon Pasteur, a précisé un témoin à l'AFP.
Mgr Philippe Laguérie a précisé que le président français a "confié le soin à son chef de cabinet" de souligner combien il avait été "sensible" à la nouvelle de ces ordinations et de transmettre "personnellement" "tous ses vœux et ses félicitations aux futurs diacres".
Le Bon Pasteur, dont le siège est à Bordeaux, est une structure créée par le pape Benoît XVI en septembre 2006 pour ramener les disciples de l'évêque intégriste Marcel Lefebvre dans le giron de l'Eglise catholique.

 
La France, bastion des Lefebvristes

La France est un des bastions des Lefebvristes qui célèbrent la messe en latin dite "tridentine" et refusent les enseignements du concile Vatican II sur la liberté religieuse et le dialogue inter-religieux.
Avant de réintégrer l'Eglise catholique avec l'institut du Bon Pasteur, l'abbé Laguérie a été de 1984 à 1997 le curé de l'église Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris, occupée illégalement par les intégristes depuis 1977.
Nicolas Sarkozy s'était déplacé le 20 décembre dernier à Rome pour recevoir le titre de chanoine d'honneur de Saint-Jean de Latran, la cathédrale du pape, une distinction purement honorifique accordée aux rois et présidents français depuis Henri IV au 17e siècle.
Le discours qu'il avait prononcé à cette occasion a provoqué une vive polémique en France. Nicolas Sarkozy y a exalté les "racines chrétiennes de la France" et évoqué "les souffrances" provoquées chez les catholiques par la mise en œuvre de l'instauration de la laïcité avec la loi de 1905. (AFP)
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23 février 2008 6 23 /02 /février /2008 10:26

 

« La directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, estime qu'«on peut s'interroger» sur la menace représentée par la Scientologie. »

 

Inutile de s'inquiéter, les sectes sont un «non-problème» en France. C'est l'Elysée qui le dit, en la personne d'Emmanuelle Mignon. La directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy s'exprime sur la question dans un entretien à l'hebdomadaire VSD de ce mercredi.

«La lutte contre les sectes a longtemps permis de dissimuler les vrais sujets. Mais, en France, les sectes sont un non-problème», juge cette proche du chef de l'Etat. «La liste établie en 1995 est scandaleuse», ajoute-t-elle, évoquant la liste des «mouvements sectaires» mise au point alors par la Commission parlementaire d'enquête sur les sectes.

«Quant à la Scientologie», qui figurait dans cette liste, «je ne les connais pas, mais on peut s'interroger. Ou bien c'est une dangereuse organisation et on l'interdit, ou alors ils ne représentent pas de menace particulière pour l'ordre public et ils ont le droit d'exister en paix», souligne Emmanuelle Mignon. La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (miviludes) devrait apprécier. D'autant que la directrice de cabinet accuse cette instance de «ne rien faire à part publier des rapports»

 

http://www.liberation.fr/actualite/politiques/311158.FR.php

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17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 12:19

ENTRETIEN AVEC VICTOR HUGO

 

Vous semblez vous tenir très informé de l’actualité politique française. Quel regard portez-vous sur notre nouveau président ?

 

Victor Hugo : Depuis des mois, il s’étale ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue… Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas. Des panégyristes, il en a plus que Trajan. Une chose me frappe pourtant, c’est que dans toutes les qualités qu’on lui reconnaît, dans tous les éloges qu’on lui adresse, il n’y a pas un mot qui sorte de ceci : habilité, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clés bien faites. Tout est là… Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète.

 

Derrière cette folle ambition personnelle décelez-vous une vision politique de la France, telle qu’on est en droit de l’attendre d’un élu à la magistrature suprême ?

 

Victor Hugo : Non, cet homme ne raisonne pas ; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l’assaisonnait de cette façon. Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit, et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve si énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve quelque surprise. On se demande : comment a-t-il fait ? On décompose l’aventure et l’aventurier… On ne trouve au fond de l’homme et de son procédé que deux choses : la ruse et l’argent…Faites des affaires, gobergez-vous, prenez du ventre ; il n’est plus question d’être un grand peuple, d’être un puissant peuple, d’être une nation libre, d’être un foyer lumineux ; la France n’y voit plus clair. Voilà un succès.

 

Que penser de cette fascination pour les hommes d’affaires, ses proches ? Cette volonté de mener le pays comme on mène une grande entreprise ?

 

Victor Hugo : Il a pour lui désormais l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort et tous les hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que la honte…Quelle misère que cette joie des intérêts et des cupidités… Ma foi, vivons, faisons des affaires, tripotons dans les actions de zinc ou de chemin de fer, gagnons de l’argent ; c’est ignoble, mais c’est excellent ; un scrupule en moins, un louis de plus ; vendons toute notre âme à ce taux ! On court, on se rue, on fait antichambre, on boit toute honte…une foule de dévouements intrépides assiègent l’Elysée et se groupent autour de l’homme… C’est un peu un brigand et beaucoup un coquin. On sent toujours en lui le pauvre prince d’industrie.
>
> Et la liberté de la presse dans tout çà ?

 

Victor Hugo (pouffant de rire): Et la liberté de la presse ! Qu’en dire ? N’est-il pas dérisoire seulement de prononcer ce mot ? Cette presse libre, honneur de l’esprit français, clarté de tous les points à la fois sur toutes les questions, éveil perpétuel de la nation, où est-elle ?

 

_______________________________________

 

*Toutes les réponses de Victor Hugo proviennent de son ouvrage « Napoléon le Petit », le pamphlet républicain contre Napoléon III.

 


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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 09:37
 John Edwards l'autre voix |

La "course" à la maison blanche est désormais lancée. Chacun a pu prendre connaissance des deux principaux candidats démocrates, Barack Obama et Hilary Clinton. Il existe pourtant un troisième candidat démocrate dans cette élection, et celui-ci mérite notre attention. Il s'agit de l'ancien sénateur de Caroline du Nord, John Edwards. Incarnant, l'aile gauche et populiste du parti, c'est un enfant d'ouvrier, né dans les états du sud et devenu avocat (en travaillant la nuit en déchargeant des camions) et millionnaire (en attaquant en justice les grandes compagnies américaines). Au delà de la biographie "american dream" de ce monsieur, il est celui des principaux candidats démocrates qui appuie là où çà fait mal : les inégalités sociales, le libre échange destructeur d'emploi, le poids des lobbies. Il est par ailleurs un brillant discoureur qui mérite d'être entendu et écouté (sans trop s'arrêter sur son sourire trés (trop) holywoodien).

 

L'essentiel dans la candidature Edwards, c'est qu'elle montre que, désormais, même aux Etats Unis un discours de gauche anti-libre échangiste est désormais audible et même crédible puisque John Edwards rassemble en moyenne un quart des suffrages aux primaires démocrates. De par ces positions, il a poussé B. Obama et H. Clinton à se prononcer sur le développement de la sécurité sociale ou la remise encause du libre échange. Le fait que la majorité des électeurs démocrates soient prêt à voter pour J. Edwards ou B. Obama montre bien que les mentalités des citoyens états-uniens ont évolué vers un rejet de la mondialisation libérale et militarisée. A ce titre, la politique et le discours de N. Sarkozy en France, paraissent véritablement anachroniques... et bien loin des enjeux cruciaux de l'époque.

Finallement, la nouvelle révolution keynésienne pourrai bien venir, une fois de plus, des Etats-Unis.

Publié par franc-tireur à 21:49:22 dans POLITIQUE
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19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 17:17
SARKO L'A ECRIT DANS UN OUVRAGE EDITE EN 2004 (La république, les religions, l'espérance . Editions du Cerf)

- " Le besoin spirituel, l'espérance, ne sont pas satisfaits par l'idéal républicain. La République est une façon d'organiser l'univers temporel, la meilleure façon de vivre ensemble. Elle n'est pas la finalité de l'homme".

- "La vie spirituelle constitue généralement le support d'engagements humains et philosophiques que la République ne peut pas offrir, elle qui ignore le bien ou le mal".

- " Je me suis toujours dit qu'il y avait de l'arrogance dans la certitude de la non-existence divine".

Amen !

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4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 12:07
« Laïcité : l'approche sarkozyenne » par Yvon Quiniou | 30 décembre 2007

 

C'est une véritable régression dans la manière de concevoir la laïcité que Nicolas Sarkozy vient de nous proposer dans son discours de Rome, sous prétexte de nous en offrir une version positive et moderne. Cela tient à ce que sa réflexion implique à la fois un contresens théorique, une ignorance historique et un parti pris idéologique difficilement acceptables. Le contresens, d'abord. La laïcité, telle que la France la revendique depuis la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, ne se définit pas positivement par une ouverture de principe aux croyances religieuses. Elle consiste bien plutôt dans un retrait ou une abstention qui fait devoir à la République de ne pas porter atteinte à la liberté de conscience et de culte et, par conséquent, de n'en reconnaître ou de n'en soutenir aucun en particulier. Elle garantit ainsi, à l'encontre du prosélytisme religieux, la liberté absolue d'être sans religion.

Si la laïcité a un sens positif, ce n'est pas celui que lui prête notre président. Elle a pour fonction non de libérer les croyances, c'est-à-dire de les favoriser, mais de libérer des croyances instituées que les différentes églises ont toujours, peu ou prou, voulu imposer. Appuyée sur la raison, elle doit former l'esprit critique et le libre jugement de chacun, de façon à ce qu'il prenne ses distances avec tous les contenus de pensée religieux qui prétendent se soustraire au débat rationnel et fonder leur légitimité sur une source transcendante échappant à l'intelligence profane. Cette démarche n'interdit en rien que l'on retrouve et donc que l'on accepte les croyances religieuses, mais contrôlées par la raison humaine : des croyances qui ne s'opposent pas à ses acquis scientifiques et moraux, et débarrassées alors des emportements irrationnels qui les ont trop souvent caractérisées.

C'est ici que la prise de position de M. Sarkozy révèle une ignorance étonnante, si elle n'est pas feinte. L'identité progressiste de la France républicaine ne s'est pas construite avec l'héritage chrétien officiel mais, pour l'essentiel, contre lui. Laissons de côté le grave passif de l'Eglise catholique dans son rapport aux sciences : au nom d'une Révélation dogmatisée, elle s'est régulièrement opposée aux grandes théories scientifiques, comme celles de Galilée ou de Darwin, pour autant qu'elles mettaient en cause sa vision du monde et de l'homme.

 

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-993888,0.html

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29 décembre 2007 6 29 /12 /décembre /2007 18:19

Deux jugements récents rendus par la Cour de Justice européenne révèlent une nouvelle fois la nature profondément anti-sociale de l'Europe telle qu'elle existe aujourd'hui.

Un premier jugement (affaire Viking) a ainsi reconnu le droit à une entreprise de déménager son siège dans un autre pays, à la seule fin de remplacer entièrement du personnel bien payé (finlandais) par un autre (estonien). Un second (affaire Laval) a permit à une entreprise de Lettonie d’envoyer ses ouvriers sur un chantier à Stockholm, là encore en piétinant la convention collective, qui a force de loi en Suède.

La cour de Strasbourg légalise ainsi le dumping social le plus sauvage à l’intérieur de l’Union européenne, malgré les belles promesses hypocrites des eurocrates de lutter contre (cf. affaire Bolkestein).

Voilà donc cette belle Europe que l'UMP et le PS prétendent en cœur honnir mais qu'ils favorisent pourtant en soutenant main dans la main la ratification du Traité de Lisbonne, texte qui conforte et pérennise sa voie libérale et anti-sociale.

Raison de plus pour les français et les européens d'exiger un référendum !

L’ACTION REPUBLICAINE

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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 22:23

 « Je n'ai jamais considéré que Kouchner, Attali et Benamou étaient de gauche »

L'ex-Première dame « se réjouit » de la politique d'ouverture de Nicolas Sarkozy qui a permis à la gauche de se débarrasser de « pseudo-socialistes ».


A l'occasion de la publication de son ouvrage, Le Livre de ma mémoire (Jean-Claude Gawsewitch éditions), Danielle Mitterrand analyse la crise du PS, revenu, selon elle, à la situation qu'a connu la SFIO avant le Congrès d'Epinay, en 1971, lors duquel François Mitterrand réalisa l'union de la gauche. Elle rappelle les valeurs fondamentales du socialisme, un humanisme incompatible avec le néo-libéralisme, valeurs dont les membres de son parti ne sont plus assez « convaincus ». Et Danielle Mitterrand enterre enfin les personnalités qu'elle a bien connues et qui ont récemment rejoint Nicolas Sarkozy. Des « fidèles de l'instant », explique-t-elle dans son livre, dont elle avoue aujourd'hui n'avoir jamais pris au sérieux l'adhésion aux valeurs de gauche.


Lundi 10 Décembre 2007 - 20:15
Propos reccueillis par Anna Borrel
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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 10:10

« Pour les grèves solidaires »

 

Par plus de 200 signataires dont Etienne Balibar, professeur émérite à l'université Paris-X ; Françoise Balibar, professeur émérite à Paris-VII ; Daniel Bensaïd, professeur de philosophie à Paris-VIII ; Luc Boltanski, directeur d'études à l'EHESS ; Dominique Cabrera,cinéaste ; Alex Callinicos, professeur d'études européennes, King's College, Londres ;Michel Onfray, philosophe, université populaire de Caen ; Roland Pfefferkorn, professeur de sociologie, université Marc-Bloch-Strasbourg-II ; lavoj Zizek, chercheur à l'International Center for Humanities, université de Londres.

 

Les grèves de 1995, les mobilisations sociales de 2003, le non de 2005 au traité constitutionnel européen ont contribué à freiner en France la contre-réforme libérale qui l'a emporté partout en Europe. Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy et son gouvernement veulent faire de la grève des cheminots et du mouvement dans les universités un test. S'ils parviennent à les briser, ils espèrent avoir les mains libres pour faire passer au pas de charge le train de réformes annoncé sur le droit du travail, sur le système de santé, sur la protection sociale. Ils engagent pour cela une bataille d'opinion visant à diviser et à opposer ceux qui se lèvent tôt à ceux qui sont supposés se prélasser sur le mol oreiller de l'assistanat, le secteur privé au secteur public, les méritants aux récalcitrants, les étudiants studieux aux insoumis.

C'est pourquoi l'offensive gouvernementale commence par la remise en cause des régimes dits spéciaux, présentés comme un privilège contraire à l'égalité, mais elle se poursuivra par l'augmentation pour toutes et tous de l'âge de la retraite, par la privatisation des services de santé et des assurances contre la maladie et la vieillesse, au détriment de la protection sociale par répartition.

 

Lire la suite : http://www.liberation.fr/rebonds/291731.FR.php 

 

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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 19:11

El Watan

Edition du 19 novembre 2007 

France-Actualités

La polémique prend de l’ampleur

Le président français est-il islamophobe ?

Nicolas Sarkozy est-il islamophobe ? Les propos d’une rare violence qu’aurait tenus le président à l’égard des musulmans ne font pas la Une des quotidiens dans leur version imprimée mais sont commentés vivement dans la Toile.

C’est le correspondant à Bruxelles du quotidien Libération, Jean Quatremer, qui a sorti le scoop dans son blog. Contacté par El Watan, notre confrère affirme n’avoir reçu aucun démenti de l’Elysée ou du gouvernement français. Voici son texte paru le 14 novembre dernier. « L’histoire se raconte dans les chancelleries européennes. Nicolas Sarkozy, recevant le Premier ministre irlandais, Bertie Ahern, le 21 septembre, puis suédois, Fredrik Reinfeldt, le 3 octobre, se serait livré à une véritable diatribe anti-musulmane devant ses invités. Selon mes sources, le chef de l’Etat s’est lancé dans une diatribe confuse d’une vingtaine de minutes, dans un langage très dur, très familier, choquant pour tout dire, contre le “trop grand nombre de musulmans présents en Europe” et leurs “difficultés d’intégration”. Il a aussi décrit de façon apocalyptique le “choc de civilisation” qui oppose les musulmans à l’Occident. Le tout, manifestement, pour justifier son opposition à l’adhésion de la Turquie à l’Union. Mais ses interlocuteurs, qui n’en sont toujours pas revenus, ne sont même pas sûrs de l’avoir bien compris, tant le discours était décousu et surtout hors de propos avec l’objet de ces rencontres, la préparation du Sommet de Lisbonne des 18 et 19 octobre. Ils en ont, en tout cas, retiré la désagréable sensation que Sarkozy, non seulement avait un sérieux problème avec les musulmans, mais avait du mal à maîtriser ses nerfs. » Cet article crée une polémique qui prend de plus en plus d’ampleur. Il n’a pour l’instant (jusqu’à samedi soir) pas été démenti par l’Elysée. Le Monde et Libération ont diffusé cette information sur le site Internet mais pas dans la version papier. Les réactions des lecteurs sont violentes. « Pourquoi donc Libération n’a pas jugé utile de publier dans sa version imprimée une information de cette importance ? », avons-nous demandé au journaliste de Libération, Jean Quatremer. « Vous savez aussi bien que moi la façon dont fonctionne un journal, ses priorités, ses horaires de bouclage, etc. J’ai eu une confirmation tardive de l’information, j’ai immédiatement mis en ligne le papier sur mon blog qui fait partie intégrante de l’offre d’information de Libération. Il a été immédiatement signalé dans la rubrique Monde du site du journal. Le journal l’a même mis en Une du site vendredi toute la journée et le papier est toujours signalé en rubrique Monde. Sans doute le journal papier a-t-il considéré que l’information ayant déjà été divulguée sur le site, il n’était pas nécessaire de la reprendre. Les priorités sont différentes sur le papier et sur le net ainsi que le mode d’écriture. En tous les cas, une chose est sûre : il n’y a pas volonté d’étouffer l’info. Enfin, non, je n’ai pas eu de réactions de l’Elysée, ni de qui que ce soit », explique à El Watan Jean Quatremer. L’auteur du scoop rappelle le discours de Nicolas Sarkozy aux ambassadeurs le 27 août dernier qui avait alors déclaré : « Nous aurions tort de sous-estimer la possibilité d’une confrontation, entre l’Islam et l’Occident (...) l’affaire des caricatures en a été un signe avant-coureur. » Affaire à suivre.

Pour lire l’article en entier et les réactions sur le blog de Jean Quatremer : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/

Rémi Yacine

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