Jean-Pierre Chevènement, président du MRC, juge très sévèrement l’action de l’Union européenne. Beaucoup d’incantations, peu de résultats.
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Jean-Pierre Chevènement, président du MRC, juge très sévèrement l’action de l’Union européenne. Beaucoup d’incantations, peu de résultats.
Jean-Michel Baylet, président des radicaux de gauche, a annoncé mercredi que le PRG, qui ne présente pas de candidat aux européennes, n’appellerait pas à voter PS le 7 juin. Lui-même votera blanc pour ne «pas renforcer des courants politiques qui nous méprisent et méprisent l’Europe». Alliés traditionnels des socialistes, «les radicaux de gauche ne souhaitent pas être instrumentalisés dans la campagne du PS dont les contours ne sont pas exactement ce à quoi nous aspirons», a souligné le sénateur.
« La fin de l’euro », c’est le genre de titre qui provoque un mouvement immédiat de jet du livre vers une corbeille. Et puis on retient. Le nom de l’auteur dit quelque chose : Christian Saint-Etienne, un des économistes parmi les plus titrés de France. Un pro-européen de toujours. Ex-proche de François Bayrou (il a fait son programme pour la présidentielle en 2007), il est actuellement conseiller nouveau centriste de l’Ile-de-France. Et pour tout dire : pas un rigolo !
Lorsqu’on parle de la monnaie unique il y a les euro-béats, qui professent par exemple que l’Euro deviendra sous peu le dollar du 21è siècle. Et puis il y a les réalistes qui se souviennent que l’euro est né il y a dix ans d’un compromis politique fragile entre l’Allemagne et la France, celle-ci contraignant celle-là à abandonner sa souveraineté monétaire en échange de sa réunification. La monnaie européenne porte toujours les stigmates de sa naissance : pas de budget commun pour faire face aux chocs économiques, pas d’instruments de gouvernement économique de la zone euro, hors le pacte de stabilité, etc. Les problèmes sont gérables en cas de croissance continue.
Mais, nous explique Christian Saint-Etienne, la crise rend absolument urgentes un certains nombres décisions stratégiques comme par exemple une harmonisation sociale et fiscale, l’adoption d’une politique stratégique autonome de l’Union, et la fixation de frontières externes, et surtout une gouvernement économique des pays adhérant à l’euro. A défaut l’Europe irait vers l’explosion, notamment par ce que l’Allemagne, seule véritable puissance sera tentée de retrouver sa liberté de manœuvres, et le deutsche mark dont les Allemands n’ont jamais accepté complètement l’abandon. Cela ne sert à rien de nier la tendance, avertit l’auteur, car « les déséquilibres actuels de la zone euro ne sont pas soutenables et l’absence de gouvernement économique décrédibilise la zone dans la négociation financière internationale ». La zone euro peut très bien exploser violemment, avec une série de dévaluations compétitives provoquant un recul de la construction européenne. D’ailleurs le Royaume-Uni ne vient-il pas de laisser filer sa monnaie de 30% ?
Afin d’éviter dérive si dangereuse, Christian Saint-Etienne prône un retour coordonné vers un système monétaire renforcé », afin de stabiliser et de gérer politiquement des parités entre différentes monnaies. Autrement dit : si l’Euro meurt, vive le SME ! HN
Pour vous procurer l'ouvrage « La fin de l'euro »
Vers un congrès MRC ouvert à toute la gauche républicaine ? dans le blog de Michel Sorin
La non participation du MRC à la campagne des élections européennes, puis la décision de recommander le vote blanc ou nul, sont à l‘origine de débats contradictoires entre les militants.
La proposition de Jean-Pierre Chevènement d’actualiser le texte adopté par le congrès du Kremlin-Bicêtre en juin 2008 est l’occasion d’approfondir la réflexion concernant le rôle du MRC au sein de la gauche. De nombreux commentaires sont publiés sur ce blog. Les plus nombreux concernent l’article La médecine Chevènement : reconstruire l'Etat et l'Europe autrement - 11 mai 2009.
Alain Girard, responsable du MRC en Charente-Maritime, considère que le moment est venu de rebattre les cartes dans le Mouvement présidé par Jean-Pierre Chevènement. Il conclut son billet ainsi : « Il est temps de recomposer le MRC sur ce qui a été fait car il ne faut pas rogner ce qui a été en son temps positif mais pour l'heure il faut vraiment poser l'urgence d'un congrès extraordinaire car nous aurons tout à reconstruire ».
Je lui ai répondu ceci :
Je retiens ta proposition de congrès extraordinaire, car il s'agit de décider de l'orientation du MRC, dans le contexte de la nouvelle configuration politique de la gauche (que nous n'avions pas anticipée lors du congrès du Kremlin-Bicêtre en juin 2008) et de l'aggravation de la crise (que nous avions prévue).
Le 1er avril, quand il avait évoqué la nécessité de mettre à jour la motion de notre congrès, concernant la partie opérationnelle de notre stratégie, Jean-Pierre Chevènement n'avait pas exclu la possibilité d'avancer le congrès, dont la date normale est en 2010.
Après les élections européennes, le 7 juin, nous aurons un Conseil national le 28 juin. Dans la perspective des élections régionales de mars 2010, il serait utile de préciser notre stratégie au cours d'un congrès anticipé en octobre 2009.
J’ajoute que nous devrions enclencher au plus tôt une démarche d’ouverture en direction des citoyens intéressés par notre réflexion sur la recomposition de la gauche. Pourquoi pas prendre l’initiative d’un congrès extraordinaire de la gauche républicaine ?
Claude Nicolet apporte sa contribution à la réflexion, sur son site (Claude Nicolet - Accueil) qu’il vient de créer, alors qu’il préside la fédération MRC du Nord et exerce des responsabilités électives dans l’agglomération de Dunkerque. J’emprunte au site du MRC 77 le titre de son texte (cliquer dessus).